Kallou-nomade et moi
Ouh, ouh, ça fait un moment que j'ai rien raconté [Lutsi, quant à elle, se dépatouille avec son nouveau logis, genre l'excuse pour ne rien nous raconter du tout, alors que justement, nouveau logis = des tas d'aventures, mais bon, chacun sa vie et bouche cousue...]. Bref, je disais, je ne raconte pas grand chose, et pourtant, il s'en passe des choses, ceci expliquant cela, et tutti quanti.
Déjà, parlons de ce qui nous réunit, nous, adeptes de l'AK-47 de la ménagère : the couturade, as ever.
Pour la naissance d'une bestiole rencontrée au lendemain de sa sortie de ventre - c'est pas elle sur la photo, aucune inquiétude à avoir... - je me suis lancée dans la confection d'un chouette kallou-nomade.
Donc, comme le préconise l'adage, il faut rendre à Kallou ce qui est à kallou, et même si je ne vais pas littéralement lui rendre le patron, faut pas déconner non plus, je lui rend hommage, tiens, en disant, "Merci Kallou pour ta générosité et cette noble contribution à l'épanouissement des bébés et des couseuses".
Donc j'ai pris le patron en grande taille. Le plus petit est adapté de la naissance à 4-5 mois je crois, et vu que j'ambitionne que mes œuvres couturesques accèdent un tant soit peu à la postérité, je vise le long terme : la taille 5-9 mois. Et hiver oblige, j'ai fait du rembourrage moelleux. La vérité, c'est aussi que j'avais envie de faire du rembourrage moelleux, donc j'ai choisi la grande taille, mais on s'en fout des relations de causalité. On fait pas un cours sur Durkheim, que je sache !
My first ouatine : grand moment de bonheur. C'est très amusant à coudre, ça fait illusion d'optique avec la machine, c'est tout fluffy et hop ça s'aplatit et ça coud. Donc je vous donne tout de suite le secret : il faut coudre directement en coinçant la ouatine entre deux tissus. [... oui, c'est tout. Quoi c'est pas un secret ?... rabat-joie, va !]
Pour la ceinture, je ne savais pas trop à quelle endroit l'accrocher, et je n'osais pas me fier à la morphologie du lapin crétin masqué, donc j'ai fait un peu au pif.
Ensuite, biais par ci, biais par là, accrochage de scratch (qu'il aurait fallu coudre avant pour ne pas avoir de coutures apparentes de l'autre côté, mais oh ! eh ! on peut pas tout faire dans l'ordre non plus...).
Et voilà une bête qu'elle a
l'air drôlement heureuse !
Donc voili.
Aaaaah, ça donne envie de faire des bébés ça, non ?
Enfin, on laisse ce plaisir aux autres pour le moment...
Alors ça c'était pour le home-hobby.
Nouvelles du front centriste : Malgré la tentation, vos conseils avisés - et la bonne adresse de Gwen que je garde sous le coude, parce que contrairement à ce que révèlent nos vies virtuelles, c'est pas loin de chez moi - je me suis auto-débarrassée de quelques mèches dans la nuque pour faire genre "j'ai un carré court", je me suis collée une pinpince colorée sur le front, and we'll call it a haircut ! Là-dessus, un coup de mousse 'expresso shot' qui part aux lavages, et me voilà pseudo revenue à un état présentable. [sauf que pour que la couleur parte pas, j'ose plus me laver les cheveux, donc je ressemble à une vieille folle coiffée en pétard avec un fichu orange sur la tête... C'est pas gagné.]
Le lendemain, le petit marcassin qui avait assisté à cette transformation spectaculaire, après m'avoir docilement demandé, s'est emparé des ciseaux, direction la salle de bain, pour se couper deux-trois mèches. J'ai dit OK mec, mais fais gaffe de pas mettre les cheveux dans le lavabo. Quand je l'ai retrouvé dans la salle de bain, il s'était fait une bonne coupe digne de Benny B, quand les mecs se mettaient des coups de rasoir sur le côté du crane. Son ambition frustrée, en vrai, c'était de se couper les cheveux "comme papi" - qui en raison d'une calvitie avancée se tond à 3 mm... - "pour être beau pour la fête de l'école !". Bien sûr qu'il est carrément beau avec son patch à 2 mm en escalier d'un côté du front... Moi, avec ma vocation frustrée [une de mes multiples...] de coiffeuse, j'ai vraiment rigolé et j'ai dit bravo mano.
Quant au profesional-hobby, on se souvient de mes déboires dans la jungle des recrutements, du coup de poignard de mes camarades social-traitres et autres couardises qui font que plus personne ne me parle depuis. Ne pas se faire recruter ni classer dans sa propre université entrainant un inévitable statut de pestiféré. Et ils ont raison, c'est sûrement contagieux !
Bref. Afin d'arrêter de jouer la vieille aigrie et pour partir tête haute avec un sourire narquois, j'ai démissionné de mon labo et envoyant une lettre bien sentie [justement, pas le truc spontané où ça relève de la loterie du vendredi 13 pour réussir à sortir le bon mot au bon moment, mais le truc mûri et pesé qui tombe pile poil ! ] à l'ensemble des responsables divers et variés - qui n'ont pas, là non plus, jugé nécessaire de me contacter. Me voilà donc bientôt libre comme l'air [ fin août quoi. Parce que je veux bien démissionner d'institutions de représentation à la con mais j'ai besoin de gnouf, donc du contrat crappy sur lequel je suis engagée encore pour 2 mois - mais, la verdad, j'y fais pas grand chose...].
Donc hop, la page est en passe d'être tournée, et le monde entier s'éveille à mes yeux ébahis [toujours grâce à Afflelou !]. Des 'oh oh' en perspective. Des autres bonnes nouvelles aussi, mais j'en garde pour une prochaine fois, vu que je suis encore dans une phase in between (un peu comme sur un vélo décat' ?...).
A bientôt !