RVF [retour vers le futur] 1, le départ.

Yo ! I'm back !

(Je vous mets en option la chanson de circonstance - ah, le bon goût, toujours très inégalement réparti...- qui illustre parfaitement cette réouverture tropicale de blog et ma nouvelle passion pour le H.I.P-H.O.P. - plus de détails bientôt... ça donne envie, hein ?... comment ça non ???)

C'est donc alors que je viens de remettre la main sur mon agenda - avec les tickets du moving dedans ! - dans un carton de jouets, que j'inaugure ce premier post outre-marin. Eh oui, nous voilà donc transposés, dans l'espace, le temps et l'humidité, sous des cieux pas forcément plus cléments vu ce qui nous tombe sur le coin du bec à tout bout de champ. Enfin entre deux "ondées tropicales" comme on dit ici - la drache, comme on dirait ailleurs - il fait beau, et chaud, et humide, et chaud et humide, et beau aussi. Faut juste trouver le bon timing pour aller prendre un bain et pas une douche. Ah ah.

Mais, puisqu'on a la vie devant nous pour parler du présent, revenons un peu en arrière pour détailler le cours de ce dernier mois. je vous propose donc un premier flash back...

Je vous avais laissé(s/es - et encore, c'est les versions optimistes genre j'ai plus d'un lecteur !) avec une dernière note télégraphique, témoignant de l'anxiété - sans xanax ! - de cette dernière semaine dans le Nord. Alors voici la suite des évènements :

[Mercredi :] J'ai fini mes cours par une dernière journée fatiguée et fatiguante, [jeudi :] on a finalement réussi à rendre la maison dans les temps - en laissant plein de meubles aux futurs locataires en assurant la proprio que 'si si, ils sont d'accord' - ce qui était toutefois partiellement vrai -, puis, hébergés chez nos amis du village, je me suis mise au boulot à 23h avec une grosse méduse endormie à la place du cerveau, pour finir la présentation de recherche pour le lendemain matin... Pensant en avoir pour 2 heures à tout péter, je me suis enfilé un cacheton "nuit blanche" (en vente libre, hé ho, on va pas se droguer pour la science non plus !) qui porte bien son nom, et j'ai fini speech et power point (my first power point, j'étais émue) à [vendredi :] 5h50 du matin. J'ai toujours eu un problème à évaluer mon temps de travail... Donc là, j'ai dormi 3 heures, et j'ai repris un cachet "nuit blanche", car sur l'emballage, ils disent que ça fonctionne aussi en tant que "journée blanche" quand on est un peu en vrac avec obligation de performance. Là j'ai fait ce pour quoi j'étais grassement payée, de façon très enthousiaste et convaincue, sympathique aussi, et c'était le bonheur. Tout le monde était ravi, et j'ai même décroché des contacts professionnels pour la Martinique. Incroyable. Ça m'a même redonné foi en la recherche en sociologie, c'est pour dire. En revenant, j'étais à fond, genre j'étais une vraie chercheuse, genre. Bon, on a bu un coup en se tapant dans le dos avec les commanditaires en se disant qu'on faisait une sacré équipe, et j'ai battu le rappel, et avec le marcassin et la daronne on est partis sur l'autoroute des vacances ! Ohhhh, yeahhhhh !!!!

* * * Petite mise en perspective historique * * *

Une sacrée page de tournée cette étape nordique. Presque 5 ans quand même. Qui sont passés comme le temps qui s'écoule, lentement, péniblement, ou sans qu'on s'en rende compte, avec beaucoup de galère et de prises de tête et quelques incroyables moments au-dessus de la mêlée. Les 5 premières années de la vie de cet enfant, arrivé à 3 semaines chez les chtis (et qui commençait à prendre l'accent, il était temps de prendre la poudre d'escampette !), les essais et les échecs de vie commune avec son père, et l'introspection nécessaire et salutaire qui s'en est suivie. Notre vie douce et paisible à tous les deux, marcass' et moi, et la rencontre du troisième larron. L'écriture de la thèse, les crises de larmes, les nuits blanches et les petits éclairs de génie qui aident à continuer. Arriver au bout, imprimer, relier et soutenir, et mettre un terme à de longues années de travail mais aussi de vie centrée sur cette recherche. Puis le temps qui passe entre petits contrats, espoir et desespoir de s'insérer durablement quelque part, académiquement parlant, et les embrouilles à répétition entre collègues. Et puis le larron rouquin qui a décroché un poste, et pour moi l'occase d'aller changer de vie sous d'autres parallèles, ou méridiens, ou les deux.

C'est donc finalement un peu comme si l'étape nordique avait valeur de filtre, de soupape d'assainissement des trucs pas clair dans ma vie privée et publique.

* * * Fin du passage émo, rangez vos mouchoirs * * *

C'est donc drôlement assainie que je me suis fait (faite ?) dropper à l'aéroport le vendredi après midi pour attendre le vol de Tokyo !

J'étais épuisée, mais apaisée et contente d'avoir fini ces journées de folie. Excitée aussi ! J'ai acheté un livre, un roman. Ma seule envie était alors de me poser quelque part, tranquille, et d'avoir plusieurs heures devant moi pour lire, dormir et prendre le temps de rien. C'est donc ce que j'ai fait après avoir acheté un best seller du moment - il s'agissait pas de me planter dans le choix du bouquin ! - L'élégance du hérisson, de Barbery. Dans les premières lignes ça parle de marxisme alors ça m'a tout de suite séduit. Hé hé. Et puis après ça a continué de me plaire, et j'ai lu, lu, lu et dormi aussi dans un recoin de l'aéroport, avec une impression de liberté, de légereté, et le sentiment que tout commencait à partir de maintenant. Mon pote est arrivé, et finalement, on n'est partis que le lendemain midi...

Fin du premier épisode, l'étape tokyoïte, c'est pour très vite.

Comments

[Aline]

Bon choix de bouquin!
(et au passage, je tenais à te dire que je pensais à toi tous les jours, société de consommation oblige, je dégaine mon porte monnaie quasi quotidiennement, mais ses pompons et rubans dédramatisent la chose! ;-) )

[zelapin]

bon, voilà une bonne chose de faite!
As-tu penser à déballer tous tes cartons avant qu'une fourbe arachnée bien velue-dodue ne vienne s'y glisser, entrainant par là-même un court mais éprouvant arrêt cardiaque lorsqu'elle chatouillera ta main fouineuse à la recherche d'un... agenda?

[emmath]

et bé! rien qu'à te lire je suis déjà crevée! tu devais être morte completement!!!!
vite la suite....

[tichat]

ah mais tu arrives à poster!! tout n'est pas perdu!! Je suis en cours de le lire "l'élégance..." (merci à made in Breizh "de me l'avoir prêté)
mais là, je suis un peu en rade, l'homme étant en déplacement pour la semaine, je me débrouille seule avec les trois loustics (et cet enfoiré de chien qui pisse dans le couloir)...Reviens nous raconter la suite!!

[le bec]

bonne installation à toi ...
ça va être chouette et parfois un peu plus dur ... mais au final l'expat ça laisse que les bons souvenirs ..

bises.