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Pique-mi et mange-moi...
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25 janvier 2009

El tago literario !

Yip yip yip !

J'ai été taguée par Mouton et Soph' : le tag littéraire.

Bon, alors c'est my first tag, alors je suis super émue. C'est aussi le tag qui me correspond le plus mal car je suis pas trop du genre à lire. D'ailleurs, je vous avoue, depuis que j'ai été taguée, je retourne le défi dans ma tête à tout bout de champ en marmonnant : 6 livres ? 6 livres !!! Et en me demandant même si j'en ai lu autant que ça dans tout ma vie... Nan, je rigole, ah ah ah, mais force est de constater que je lis peu. Ou alors, que je lis lentement.
Par exemple, j'ai commencé "Texaco" de Patrick Chamoiseau il y a... au moins 2 mois, et j'en suis à la page 259. Et je ne me souviens pas bien des 258 premières pages. Bon, pour Texaco, je l'ai remisé pour le moment et je m'y remettrai à un autre moment. On va dire que ce n'était pas LE moment pour la Chamoiserie [un peu comme le Roux qui contemple ses bouquins de Blanchot dans la bibliothèque en disant qu'il n'est pas encore prêt. Ricanade]. Pourtant, tout le monde n'en dit que du bien, et moi-même, dans les premières pages, j'étais totalement emballée, j'accrochais à l'écriture, je m'esclaffais de plaisir, etc., mais bon, ça n'a pas tenu.

J'ai donc identifié 2 causes à mon blocage littéraire, en général :

  • La cause biologico-psychologique : Il se trouve que j'ai un petit côté narcoleptique qui s'ignore et je m'endors comme une masse en 2 secondes où que je sois. Le soir, dès que je suis couchée, j'ai du mal à garder les yeux ouverts pour lire et je m'endors tout de suite. Et quand j'éteins la lumière, il ne me faut pas plus de 10 secondes pour sombrer [ce qui amuse beaucoup mon camarade de chambrée qui m'observe en ricanant]. Donc, forcément, ça me laisse peu de temps pour lire "Texaco" ou, il y a quelques temps, "Naufragé volontaire" d'Alain Bombard que j'ai dû lire en autant de jours qu'il lui a fallu pour traverser l'atlantique, disons 133 jours...
  • La cause intellectualo-culpabilisante : C'est mon côté judeo-chrétien. Je me dis qu'il faut consommer culturellement de la qualité, quitte à ne pas m'y retrouver et à peiner. Donc, alors que je sais qu'un bon polar, c'est toujours quelques heures de jubilation de gagnées, je n'en lis que très peu. Par exemple, là, après avoir abandonné Texaco qui prenait la poussière au pied du lit, j'ai lu "La bouffe est chouette à Fatchakulla" de Ned Crabb en 2 jours et demi, saisissant chaque moment pour m'y plonger [en me demandant quand même pourquoi ils avaient mis un titre aussi couillon...]. Mais c'est la même chose pour le cinéma par exemple. Quand j'étais ado, je regardais les films du Décalogue en prenant un air tragique. Heureusement, j'en suis sortie et maintenant je me rattrape avec l'intégrale de Ben Stiller. Je pense que tout ça provient d'un complexe familial avec mon père qui nous interdisait de regarder la Soupe aux choux. On peut aussi y voir la conséquence néfaste des années de thèse et la cruelle culpabilité dès qu'on passe du temps à faire autre chose que lire des bouquins ou article POUR la thèse (qui n'était pas en littérature, ce qui aurait facilité la réponse au tag littéraire !). Mais revenons à nos lectures déterminantes...

Donc, après mûûûûûûre réflexion, voici 6 oeuvres littéraires (et quelques autres qui se sont ajoutés !) :

  1. Donc, en première position, je nommerai l'éternelle et indétrônable FANTOMETTE ! J'étais gamine et Fantomette, c'était moi.
  2. "La reina del Sur", de Arturo Pérez-Reverte. Une histoire de drogue, de violence et de mafias. Fantomette a grandi ! Du Sinaloa au Nord du Mexique, à l'Espagne et au Maroc, les aventures d'une jeune femme projetée soudainement dans le monde de la mafia dans lequel elle deviendra une figure légendaire et incontournable. Là aussi, c'est moi, hé hé. L'écriture d'Arturo P-R est formidable, et je recommande également "La peau du tambour" et "Le cimetière des bateaux sans nom", aux titres aguicheurs (!).
  3. "Le combat ordinaire" de Manu Larcenet. Là, je me disais, ne mélangeons pas les torchons et les serviettes et genre, la BD, c'est pas de la littérature. Là, c'est encore l'influence de mon daron castrateur parce qu'en plus de nous sucrer la Soupe aux choux, il nous regardait d'un oeil méprisant ou nous assènait une réflexion assassine si on revenait de la bibliothèque avec des BD plutôt que des romans [du coup, je prenais des Astrapi, histoire de noyer le poisson...]. Mais le Roux vient ricaner à mes dépends et me dit que tout est question de distinction entre culture légitime et illégitime, et qu'à bien y regarder, Larcenet, c'est plus proche de la culture légitime que Ned Crabb, alors que faut arrêter de pinailler...
  4. Découverte récemment et totalement scotchée, "Le livre des nuits" de Sylvie Germain. Une fable historique familiale qui prend place dans le nord-est de la France. Des personnages extrêmement denses, traversés par la violence de l'Histoire et par le poids de l'héritage familial. Et une écriture subjuguante qui amène à lire et relire et relire certains passages pour le rythme des phrases qui s'enchainent et la force des idées énoncées. La suite, "Nuit-d'ambre", devient, de fait, incontournable, même si moins intense.
  5. Et puis on pourrait aussi ajouter Luis Sepulveda. Alors là, vous choisissez celui qu vous préférez : "Le vieux qui lisait des romans d'amour", "Le monde du bout du monde", "Un nom de torero". Je les aime tous les 3. J'aime la façon dont Sepulveda lie la trame fictionnelle à l'épaisseur historique et politique de l'Amérique latine où prennent majoritairement place ses romans. Dans le même genre, et découvert plus récemment, Erri de Luca avec "Trois chevaux", où on retrouve les même thèmes des blessures de l'engagement politique, de l'exil, et une écriture très douce et poétique. Et si on veut poursuivre sur les récits décalés d'expériences politiques radicales, on lira "Les guerilleros sont fatigués" de Fernando Gabeira. Récit désenchanté d'une tentative échouée de prise d'otage par la guerilla urbaine à Rio de Janeiro dans les années 1960. Mais là, on s'éloigne du tag littéraire puisqu'il s'agit d'un témoignage sur des faits réels.
  6. Et enfin, allez, pas de chichi, Belle du Seigneur, d'Albert Cohen. Là, j'en ai chié, parceque c'est un pavé et c'est pas un polar ou une histoire de guerilleros qui vont changer le monde. Donc, la quête passionnelle, la recherche de perfection amoureuse, d'absolu, vers lesquels glissent les protagonistes contre un monde social dysfonctionnant, étriqué, bureaucratique. Et l'impasse : la vacuité d'une relation construite uniquement dans le rapport à l'autre, hors de l'entrelacs social. Parfait pour désacraliser l'amour, le couple, la beauté des sentiments...

Et hop !

Alors, à mon tour de refiler le bébé (avec l'eau du bain) à... Lapinou, Nedjmaia, Lolocoop, Nini Nafta !

Bonne nuit et plouf !
(au moment où vous lisez, je suis peut-être à la plage ?)

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Commentaires
A
Et tu veux nous faire croire qu'en plus tu sais lire???
K
**** Zelapin : ils disent "colis sorti du territoire de départ"...Quant au territoire d'arrivée, ça reste très évasif. En attendant des infos plus précises, on a juste à espérer que si Tom Hanks le retrouvait sur son île déserte dans le film pour Fedex il le chérirait et parlerait aux modèles japonaises en attendant de retrouver le chemin de la Martinique...<br /> Hé hé, un en commun.... C'est chouette ça, mais je ne saurais dire lequel !!!
Z
dès que j'ai pas la flemme (ça va bien venir un jour), je poste le mien.<br /> on en un en commun... tu trouverais lequel?<br /> et mister 64, toujours pas pointé l'ombre d'une page?
S
Ah ! Ce tag littéraire me fait bien plaisir puisque je me rends compte que je ne suis pas a-normale si je ne lis pas 5 livres par mois ! <br /> Eh oui, à force de vivre avec la dévoreuse de livres (enfin, je veux dire le Mouton sauvage), je commençais à me dire que c'était la norme de lire 92 bouquins chaque semaine(bon, j'exagère... mais à peine).<br /> En tout cas, l'une comme l'autre apprécions l'invitation rhumanesque !
E
oui fantomette number one!!!!!!
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