Life is a sunny bitch !
Mort aux cons !
Spéciale dédicace à Emmath, visionnaire à travers les fuseaux horaires, "qui me l'avait bien dit" comme on dit !
On se souvient que je suis en recherche d'emploi, mais que presque plus car je devais commencer un contrat le 1er mars.
Après, avec la grève qui se poursuivait, on m'avait informé par email qu'un appel d'offre allait être publié sur le poste.
Une semaine après, j'avais réussi à joindre mon correspondant pour en savoir plus, qui m'avait dit qu'il publiait l'annonce le jour même ou le lendemain, que je serais fixée disons, dans deux semaines.
Sur ce, j'ai patienté. J'ai consulté tous les sites d'offres d'emploi pour chercher l'annonce, en vain. Au bout de deux semaines, j'ai donc appelé mon futur-potentiel-collègue-supérieur hiérarchique. Message à la secrétaire, il me rappellera. Du coup, hier matin, re-belote. Et c'est là que ça se corse [comme dirait Yvan Colonna].
Le gars m'appelle de son portable sur mon portable à midi hier. Et direct, m'incendie. Se met à hurler, que je ne dois pas les contacter, que je dois les laisser tranquille, que je dois arrêter de le harceler, qu'ils passeront l'annonce quand ils auront envie et que je dois arrêter de leur mettre la pression, qu'il a mon dossier et ma candidature et qu'ils me contacteront quand eux ils auront envie et ça suffit maintenant.
Ah.
J'essaie d'interrompre le flux de hurlement en haussant le volume également pour lui faire entendre que deux coups de téléphone ne s'assimilent pas à du harcèlement, qu'il n'a pas à me parler sur ce ton alors que j'ai toujours été correcte et polie avec lui et que je veux juste savoir où on en est étant donné que je suis en recherche d'emploi. Il continue à péter son câble, continue de crier et me dit qu'il aurait été content de collaborer avec moi, mais vu mon attitude, autant dire que c'est réglé et voilà. Je lui demande si c'est ça, qu'ils ne sont plus intéressé mais qu'ils n'osent pas me prévenir. Il raccroche.
Je suis verte de rage.
Je le rappelle illico, "je crois qu'on a été coupé". Il me dit "non c'est moi", et qu'il est en train de conduire et que je le fais chier et voilà, et il raccroche.
Autant vous dire que la vie active et moi, c'est pas gagné.
J'étais vexée, et humiliée, et j'avais vraiment la haine. La copine me réconfortant au téléphone à base de "morts aux cons" m'a tout de même convaincu d'envoyer un email paillasson, où je m'excusais du quiproquo et que j'attendais donc de leurs nouvelles. Ce que j'ai fait, alors que j'étais plutôt d'humeur à aller à son bureau pour m'expliquer en face à face.
Bref, j'ai pas tout compris mais ça m'a drôlement secouée. Je ne sais pas si la vie active c'est toujours la merde, ou si c'est moi qui ne comprends pas les règles du savoir-vivre au travail qui impliquent de fermer sa gueule et de baisser la tête. Ou alors, je suis vraiment caractérielle et ça se révèle uniquement au travail, ou encore et c'est la version optimiste, j'ai joué de malchance jusqu'à présent. [Car on se souvient que l'an passé également, c'était la merde, tant pour les non-recrutements humiliants que pour les contrats en cours où ça avait viré au grand n'importe quoi dans les dernières réunions de travail... ].
Enfin, on peut tirer deux avancées de cet échange téléphonique :
- Je reprends ma recherche d'emploi mise en suspens depuis mi-février...
- Si finalement ça marche avec eux, je sais dès maintenant que mon chef est un psychopathe paranoïaque avec complexe de persécution. J'en ai fréquenté un au quotidien pendant plusieurs années, je dois les attirer...
Pour me remettre de mes émotions, je voulais, bien entendu, boire du rhum. J'ai néanmoins attendu quelques heures pour atteindre un horaire décent. Et j'ai fait des cupcakes aux pépites de chocolat !
C'est vraiment marrant à faire, mais il faut que je m'achète une poche à douilles pour glisser plus facilement la pâte dans les godets. Pour le glaçage, je ne suis pas convaincue, je n'aime pas trop ça, trop sucré, même si c'est justement ça le côté rigolo du cupcake... Mais bon, pour un premier essai, j'étais contente. Remarquez, au point où j'en étais, je pouvais difficilement être plus fâchée.
Et j'ai poursuivi mes aventures culinaires en préparant le pique-nique du marcassin qui partait aujourd'hui en excursion mais ne voulait pas de sandwiches mais une salade de pâtes. Ça me permet de participer, enfin, au concours de Laurence de "l'outil le plus couillon qu'on a pour cuisiner chez soi" : les moules à oeufs durs, bien sûr. Trop kawaaaaaaaaaï !
Et pour finir en beauté, une photo volée, hier soir à 21h15, après m'être enfilée deux rhums. C'est beau le chômage...
Ceci dit, dans mon malheur, j'ai de la chance, je viens de me rendre compte que je pouvais me faire des couettes ! Re-kawaaaaaaaaaï (quoi que des couettes maigrichonnes sur une meuf trentenaire dépressive au regard noir, je sais pas si c'est si kawaï que ça...)...
Allez, demain est un autre jour (c'est même aujourd'hui en fait...).