D'awardage et de réalisme magique (mais surtout réaliste)
J’ai été awardée ! Oh oh !
La douce abeille a miel a décrété que j’écrivais des trucs trop chouettos et donc, toc, une médaille. Forcément, ça m’a mis la pression alors je vous ai concocté un petit message intelligent, pour une fois, et je repousse mes aventures avec le pèse-personne pour le prochain post (uh uh, le teaser comme on dit quand on fait des cours de Pilates).
En attendant, à moi d’awarder 6 camarades. Alors j'ai choisi des blogs actifs que je visite beaucoup actuellement...
Petit bruit, parce qu'elle est marrante et sympa; Nini, classique, mais inévitable; Môa, parce qu’elle a une énergie débordante qu'on espère toujours contagieuse; Nepenthes là aussi, l'énergie, la force et l'humour; Soph et Mouton car elles sont tout simplement coolos ; et dans une autre catégorie, Maud car j'adore ses prises de tête polymorphes !
Figurez-vous que je suis quelqu'un de plutôt coordonnée.
Il y a une paire de semaine, alors que je m’enfilais l’intégrale
de Dexter en moins de temps qu’il ne faut pour se lasser du charme de Michael C. Hall, je lisais Tout est sous contrôle de Hugh Laurie. Hugh Laurie… mais oui, ce bon vieux
Dr House. D'où la vieille entourloupe de l'éditeur qui nous vend le polar comme celui de Dr
House, avec des accroches farfelues et tirées par les cheveux du genre « on
retrouve l’humour caustique et le cynisme de Dr House dans ce roman écrit par son
génialissime interprète » (de mémoire, hein). Une confusion des genres, qui me laisse perplexe,
l’un est acteur, éventuellement romancier, l’autre est un personnage de fiction. Bref. Donc je dis, I'm coodinated, car tout se
mélangeait dans ma tête entre Dexter qui tuait des tas de gens et bossait à la
Police de Floride, et le roman de Laurie où y’avait aussi des policiers, des
tentatives d’assassinats et puis quand même l’ombre de Dr House vu qu’on nous l’avait
vendu comme ça, hein.
Bon après, je ne sais plus trop puisque justement, arrivée à la moitié du bouquin, j’ai réalisé que j’étais
bien incapable de raconter de quoi il s’agissait ni comment s’appellaient les
personnages (Dr House ? Dexter ?), et que bon, je faisais que de relire les mêmes pages pour essayer de me souvenir, donc j'ai lâché l’affaire en attendant un moment plus propice. Ceci dit, on note tout de même le lien entre roman / quotidien.(parce que bon, c'est le thème du post hein...)
Et c’est là que j’ai récidivé dans la
coordinacão. Alors que je suis dans une nouvelle étape de ma vie, dans ma
maison des collines avec vue plongeante sur la mer, je lis Jamaica Kincaid
alors que je m’enfile à longueur de journée des récits de vie (de la vraie vie réelle) flirtant avec le « réalisme magique » (courant littéraire farfelu), des histoires de mariage
avec un bossu de 24 ans son aîné, d’abandon, de viols et d’humiliation, de sorcellerie
et d’adventisme, d’une fille qui se sent être la mère de sa mère, d’esclavagisme
moderne et d’enfants qui peinent à grandir dans ce labyrinthe et dans cette île,
plus ou moins guidés par la main de leur mère. Et je retranscris et je
retranscris toute la journée ces entretiens, et je lis le soir ce roman formidable prenant place sur l’île voisine, dans lequel par une même personne et
dans ce même climat d’abandon et de violence se mêlent la vie de la narratrice,
de sa mère décédée et des enfants a qui elle ne donnera jamais la vie. Et ces récits que je dépiaute, phrase après phrase, hésitation après hésitation, mot après mot, sont parfois tellement semblables à la fiction de Kincaid, que ça fait froid dans le dos (pour faire court).
Bon, sur ce mes amis, j’ai dit un truc intéressant (et bref) aujourd’hui,
donc rideau, d’autant que je pique la connexion internet des voisins et qu’il n’y
a rien de plus instable que du piratage depuis la terrasse alors qu’on est en
alerte orange et que le vent se lève et que je ne distingue plus la mer du ciel
à l’horizon.
La tornade, ahhhhhhhhhh.