Les effets pervers, la suite !
Donc oui, 69 kilos (suite du post précédent, pour ceux qui ne suivent pas)
69 !
Au moment d’écrire ce post pour la 3e fois (autant dire qu’il n’a plus rien à voir avec le message original), je me rends compte que ce chiffre n'est peut-être pas si anodin. Peut-être que le destin essaie de m'envoyer un message subliminal alors que moi je fais la pepette vexée. Parce que figurez-vous qu’à ce jour, j'ai 69 emails non lus à traiter sur ma messagerie (accumulés sur un an et conservés pour "m'en occuper plus tard"), et que 69, année érotique. Étrange hasard, isn't it ? C'est peut-être un signe finalement.
Alors oui, comme l'a souligné le Mouton, on mange en effet plus de glaces que de salades. Mais on compense en rêvant de salades, de tomates-mozzarella, de scarole craquante et fraiche, etc. Et croyez-moi, je suis salade-woman, j'adoooore les salades - et le régime de la soupe –. D'ailleurs pendant ma grossesse, j'étais foldingue de tomates, j'en croquais jour et nuit, des tomates, des tomates. Mais le problème ici, c'est justement l'absence de tomates, ou leur prix exorbitant. Mais bon, assez râlé sur la vie chère, maintenant, j'ai grossi, c’est un fait. On ne va quand même pas accuser la nourriture, on va trouver d’autres boucs émissaires !
D’autant que je ne suis pas la seule à être affectée. Ce matin, on a emmené cette vieille chache chez le Viet pour la faire opérer, et parait-il qu’elle est en surpoids et qu’elle ferait bien de perdre 600 gr cette pauvre biquette.
La chache hier soir, batifolant devant Californication…
Bon, je sais, dénoncer mes compagnons d’infortune ne va pas justifier mes… allez, 6 kilos superflus, mais la chache était maigrichonne quand on l’a recueillie… Ce qui nous amène à ma première explication : est-ce que ce ne serait pas la proximité du Roux qui fait grossir ? C’est une hypothèse solide. Développons.
Let’s go back in time, wouuuuuuuuuuf :
J’étais étrangement mince quand je suis tombée enceinte. J’avais dû faire du sport, ou avoir un petit coup au moral, ou prendre de la drogue, ou une juste combinaison de tout ça. Bref, j’ai pris peu de kilos pendant la grossesse, rapport à ma fixette sur les tomates. Ensuite j’ai perdu les eaux, j’ai récupéré le bébé et aussi mon poids « d’avant ». Après j’étais au fond du gouffre alors j’étais super mince. C’était le pied, les vêtements m’allaient comme des gants (en plus c’était l’hiver), et j’avais juste un peu le teint blafard (parce qu’au fond du gouffre, il fait sombre). Mes copines jalouses étaient même un peu inquiètes, « allez, mange ! ». De même que ma psy qui manquait de verser une petite larme quand je lui racontais mes fantasmes les plus sordides. Faut voir qu’y’avait qu’un truc qui la branchait, c’était « mon rapport à la féminité ». Au-delà de ça, elle trouvait que j’esquivais. Même la thèse, elle trouvait que c’était un faux problème, c’est pour dire comme je me sentais incomprise. Sur ce, j’ai rencontré le Roux. Je l’ai dit à la psy, « j’ai rencontré le Roux, mais il ne se passe rien », et elle a dit « il se passe quelque chose ». Ah. C’était pas bien précis, mais ma psy, c’était une taiseuse, et elle n’avait jamais prononcé autant de mots d’affilée au cours des mois précédents. J’ai pris ça pour parole d’Evangile et je me suis dit, so be it. C’est un peu comme mon directeur de recherche à la même époque, dont je dépiautais chacune des paroles en essayant d’en découvrir le sens caché, mais son seul message, répété inlassablement, était « Je suis préoccupé, je suis très préoccupé », rapport à la situation politique bolivienne, pas à mon travail (ni à ma rencontre avec le Roux). Bref, donc, le Roux, la folie des conserves de fromage de chèvre à l’huile, les petits repas, la fin des rendez-vous chez la psy, les petits kilos.
Une copine à ce moment-là avait appelé ça les kilos de l’amour. C’était beau et attirant, on avait envie de les garder ces kilos-là. Mais ils se sont accumulés plus que de raison. Et puis maintenant que je vais m’éloigner du Roux, qu’en sera-t-il des kilos de l’amour ?
Interrogation qui rejoint une deuxième hypothèse.
Étant donné que je n'ai pas l'air de faire 69 kilos, et que pour compenser les ti-punch et bbq à gogo, je fais du sport plutôt régulièrement et intensément, je déduis qu’existerait un genre de phénomène paranormal lié à la forme de la Terre, un phénomène physique par exemple, qui fait qu'on pèserait plus lourd près de l'équateur, tout simplement. Un truc du même genre que l'eau des toilettes qui coule dans l'autre sens dans l'hémisphère sud, ou que l'eau qui bout à 80°C à La Paz (et bonjour les pâtes dégueux). Ca fait réfléchir quand même.
Ces hypothèses seront infirmées ou confirmées à la date du 4 septembre, quand je remettrai un jean pour la première fois depuis septembre dernier pour retourner en métropole. Quel suspens.
Qui vivra verra !