Fin d'année, le bilan.
Gloups.
Ah les fêtes, les fêtes...Y'a pas à dire, la tradition, c'est quelque chose.
Déjà, devant emmener les chatounettes en pension pour la semaine dans la maison là où elles sont nées, à la campagne, j'ai concocté un christmas-package de regalo, en remerciement anticipé. J'ai donc réuni deux tiramisus, un collier et un porte-clé en perles végétales de hippy latino-américain faits maison, une bouteille de rhum et... un sac poilu doublé de tissu tatouages vintage !
C'était souperbe ! Ensuite je me suis attelée aux dernières préparations psychologique, esthétique et gastronomique pour le réveillon.
Ce fût fameux. La palme d'or a été décernée au tiramisu que j'avais délicatement parfumé à la cannelle (en plus du rhum, du café et de la vanille) histoire de m'assurer une fin de soirée olé-olé. Ben oui, parce qu'une fois le menu élaboré, je me suis dit quelle cruche je fais, j'aurais dû la jouer taquine. Et en divaguant de sites culinaires en sites pornographiques, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir qu'on fait toute une montagne érotique de plats bien communs pour le seul fait de les parfumer au gingembre ou à la cannelle. Laissez-moi vous dire que c'est un peu léger ! C'est que moi j'ai une haute idée de la cuisine aphrodisiaque. Je m'attendais à des trucs vraiment sensuels, hors du commun, osés, insensés, troublants. Pas de stupides aiguillettes de canard au gingembre ! J'ai donc collé à mon menu, tout en ajoutant un peu de cannelle au tiramisu, parce qu'on ne sait jamais, hein, et en brandissant une racine de gingembre aux quatre coins de la cuisine, sans lui trouver vraiment d'utilité, sauf le lendemain, comme bouchon de fortune pour emporter sur les routes des vacances notre bouteille à moitié pleine de Touraine pétillant rosé. Oui c'était mon idée "pour si on avait soif à un moment donné...", et oui c'était une idée pourrie, vu que le soir même on ne l'a pas bu et que le lendemain le bouchon végétal et hautement aphrodisiaque s'était fait la malle et que maintenant ça sent la vinasse dans le coffre de la voiture de ma tante...
Bref...Donc un repas de fête, une nuit de fête, des cadeaux, Noël quoi !
Le lendemain, on a pris la route pour rejoindre un petit hôtel dans un petit village au fin fond des Cévennes. En trois mots, on n'avait pas prévu qu'il neigeait en France, alors que si. On a cru qu'on n'arriverait jamais, alors que si. C'est qu'on était bien parés avec notre Touraine entamé et le St Nectaire acheté sur une aire d'autoroute pour amadouer l'esprit de l'A75. On a fait pipi à Chirac, ça nous a bien fait rire, et on est repartis pour rejoindre notre village, notre hôtel, notre restaurant, avec deux heures de retard, mais right on time pour un diner sur-exquis (+++ quoi).
Là on avait encore grave la foi en l'esprit de Noël. C'est après que ça s'est corsé, comme disait le Préfet Erignac.
Déjà, il faisait moche sur la Croisette. Ensuite, la pseudo-famille était plus frigide et maniérée que jamais. Ça sentait le canard au gingembre mal digéré... En trois jours, on a dû passer trois heures dans la même pièce, et au grand mot, communiquer 20 minutes. Paye tes retrouvailles chaleureuses.
Ma tante ultra friquée qui vit aux Etats-Unis, se promène en business class et fréquente la jet set du cinéma m'a parlé 15 minutes, dont 10 consistaient à me dire que mon fils n'arriverait à rien dans la vie puisqu'à 7 ans il ne parlait que le français, que comment j'expliquais que je ne l'inscrivais pas à des activités extra-scolaires pour qu'il apprenne au minimum l'anglais et l'espagnol. Que puisque mon emploi du temps ne me le permettait pas vraiment-vraiment, pourquoi je n'avais pas sous le coude un étudiant latino-américain qui pourrait le récupérer à l'école en espagnol pour l'emmener au solfège et aux cours d'anglais... On n'était pas vraiment sur la même longueur d'onde, surtout quand n'ayant pas d'enfant à elle pour illustrer ses propos, elle faisait référence à ceux de ses amis qui parlent tous plusieurs langues, jouent de la harpe avec les dents, font du théâtre de guignol ou autre activité de formation du neurone. J'étais rassurée pour les enfants, petits enfants, neveux et filleuls de Robert de Niro, Salma Hayek, Martin Scorsese ou Donald Sutherland qui sont un exemple pour nous tous, parents.
De toutes façons a-t-elle ajouté, à 7 ans c'était déjà presque trop tard. Ben voilà, hein.
Ensuite on a filé à Lyon pour le nouvel an. J'ai appris que la poilue, notre chatoune préférée, était morte écrasée. J'ai eu un mal d'estomac carabiné qui m'a empêché de boire. On a dû s'arrêter sur une aire d'autoroute le lendemain pour l'apprendre au marcassin. C'était triste +++ et on a récupéré la non-poilue qui semble un peu mélancolique, bien que ronronnante +++.
Bilan :
- Le tiramisu au speculoos est the-dessert-to-be, indéniablement.
- Il faut retourner dans les Cévennes en été, mais plus à Cannes à Noël.
- Mon fils est appelé à un destin (indéter)minable à cause que je ne suis pas une star du ciné.
- J'arrête la débauche alimentaire et alcoolique pendant une durée (indéter)minée.
- Les petits êtres vivants et poilus sont fragiles.
- ...Et on peut ajouter aussi que Pôle emploi sont des gros fils de pute, c'est jamais vraiment hors sujet...
Monte le son !
Les Redskins, en soutien aux mineurs en grève de Durham sous le régime de Thatcher en 1984-1985.
Alors joyeuse année 2011 et keep on keeping on !!!