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Pique-mi et mange-moi...
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27 novembre 2008

Psychologie de la cystite

Amigos, amigas,


Tout a commencé vendredi après-midi dernier quand je me suis rendue compte que j'avais un genre de cystite louche. Je râlais, donc, en engloutissant des litres d'eau, que même j'ai cru que j'allais vomir par le nez à un moment. Samedi après-midi, j'ai réalisé que ça s'était plutôt aggravé cette affaire et j'ai arrêté de miser sur la noyade interne de la bactérie. J'ai nerveusement fait le tour du village pour réaliser qu'il n'y a ni médecin ni pharmacie ouverte le samedi après-midi ni le dimanche, et j'ai pesté contre la vie à la campagne. Je me suis donc enfilée des granules d'homéopathie trouvées dans les réserves et censées, dans mon vague souvenir, juguler la cystite - ou la température ? les hématomes ? le stress avant les examens ou encore le nez qui coule ?. Bon, avec tout ça, la cystite avait plus ou moins disparu, même si c'était pas vraiment la grande rigolade aux toilettes. Passe le WE. Puis, comme je faisais la vieille merde ramollo lundi et que j'ai la nécrose tropicale de la fesse droite depuis 3 semaines - un genre de marque bizarre apparue sans explications... - le rouquin m'a poussée chez le médecin, le mardi matin venu.

Bref, beaucoup de détails inintéressants pour en venir au moment marrant. Ah ah, mais si, préparez-vous à vous tenir les côtes. Donc je parle au toubib de ma fausse cystite louche et de mon cancer de la fesse et lui me demande comment va le moral. Ah. "Ben... bof-bof quoi", il lève un sourcil. Je développe. Et là il m'assène : "la cystite, c'est le marquage du territoire. Vous n'arrivez pas à trouvez votre place".

Moi j'étais à donf. Parce que genre "j'ai mal au dos = j'en ai plein le dos", "genou = je-nous", et autres jeux de mots rigolos psycho-pathologiques, c'est mon truc. D'ailleurs, il y a quelques jours, je me réveille le matin avec la lèvre supérieure tout enflée, je trouvais ça drôlement bizarre (et moche). Pas de trace de piqûre. Donc j'essayais de trouver le jeu de mot qui ferait sens, et à part que "ça - mais quoi ? - me cloue le bec", je n'avais rien trouvé. Et puis finalement ça a dégonflé, et il s'est avéré que je suçote probablement ma lèvre supérieure en dormant - quand je ne grince pas frénétiquement des dents... C'est pathétique, je sais - et sûrement symptomatique d'une carence quelconque, je ne me le cache pas. Mais revenons à nos moutons.

Je regardais le Doc fascinée et il s'est mis à m'expliquer sa perspective psychologisante et ethologique sur la cystite, que même il y croyait pas trop que j'avais une cystite, j'avais juste les symptômes qui disent des tas de choses à eux tout seuls... Bref, à la fin, vu qu'il avait visé juste mais qu'il n'y avait pas grand chose à faire pour que je "trouve ma place", surtout dans son cabinet et à ce moment-là, il m'a refilé un traitement pour la cystite au cas où et un traitement homéo pour je-ne-sais-pas-quoi, un genre de prozac homéopathique peut-être, une boussole en granule, à prendre matin et soir pendant un mois. Et puis il m'a quitté sur le conseil suivant "et surtout, continuez de faire de l'aviron sur la mer des caraïbes !". Genre, c'est mon occupation sociale - et saine ! - de la semaine et de là viendra le salut.

Cette révélation sur le sens caché de la mystical-cystite, ça m'a un peu mis dedans quand même. Je me suis comme sentie trahie, que ce soit si évident que je n'aille pas super bien et que je me pose 10.000 questions alors que je fais super bien l'air de rien puisque, objectivement, la situation n'a rien de dramatique. Bref, trahie par l'urètre, c'est vicieux quand même.

Ceci dit, le toubib n'a pas trouvé d'explication magique à ma nécrose de la fesse (ou alors il n'a pas voulu m'accabler encore avec une autre interprétation à charge, et on lui est bien reconnaissante de cette retenue toute professionnelle !). Et le pire, c'est que depuis, ça va bien mieux. La cystite, simplement disparue, et le moral est revenu, comme si le fait qu'il ait légitimé mon manque de repères suffisait à m'en donner un peu. Chanmé quand même...

Bon allez, ç'en est fini de cette note psychologisante à souhait. Très vite, un récit angoissant sur l'invasion des limaces et des bébés limaces, et la suite de mes aventures de chômeuse en recherche d'emploi, bien sûr ! [quelle suspens formidable, la nouvelle Mary Higgins Clarck est dans la place, big up, big up...]

Que la nuit vous soit douce ! (et sans grinçage de dent...)

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Commentaires
A
Je l'ai trouvé super intéressant l'explication de ton doc sur la cystite! Il vient deme donner une autre explication moi aussi, je souffre de cystite (urgences 2 fois la semaine dernière). J'ai lu que c'était du à la pression et à la colère, c'est vrai chez moi et le manque de repère est vrai chez moi aussi, je savais pas que la cystite pouvait venir de là! Du coup, tu as réussi à trouver ta place depuis? Et comment va ta cystite?<br /> <br /> Et en passant, je passe le bonjour à la marque sur ta fesse! (d'ailleurs, c'est pas une tâche de naissance - qui est apparu en retard? xDD)
K
***** Tichat : moi je l'adore mon doc devin. Et puis la médecine moderne, c'est très surfait finalement...<br /> <br /> ***** Plume : poilu... tu veux dire, comme feu-le lapin ? Mince alors, tout se recoupe.<br /> <br /> ***** Mouton : Ma qué mon médecin il no parle pas avec l'accent dou soud ! Remarque, c'est une bonne idée, je vais lui tendre des pièges maintenant...<br /> <br /> **** Coco : oui, hé hé.<br /> <br /> **** Zelapin : Brrrrr, les limaces ! Pas sur ma fesse, au secours. Allez hop, je m'y mets.
Z
ça serait pas une limace qui t'a léché la fesse droite?<br /> la chute de cette aventure: pipi sans mal, meilleur moral?<br /> limace dans le jardin, cystite (six, c'est beaucoup) le lendemain.
C
Bluffant le toubib quand même....
M
Une petite question : si tu étais allée voir le toubib pour un torticoli, t'aurait-il dit que tu en avais "plein le cou" ? ;-)
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