Ma 12 à..., 2e épisode.
Wazaaaaaaaaaaa !
Une vie semée d'embûches je vous dis. En quelques jours :
- Des examens à n'en plus pouvoir.
- Des règlements de compte à OK Corral "promotion vs formateurs" à base de lettre officielle rédigée par les délégués (moi quoi...) suite à des épreuves hallucinantes et inattendues.
- Des courriers confus de Pôpole emploi me radiant et me prévenant qu'ils vont en causer au président du Conseil général qui me file le RSA, le même jour où ils me renvoient une nouvelle carte de chômeuse tout en s'obstinant à refuser de me dire où en est ma demande d'indemnités (oui, j'ai zappé des épisodes, mais c'est rageant et on tourne en rond...)
- Un courrier de la CAF m'indiquant qu'ils n'ont pas reçu ma déclaration de ressources trimestrielle envoyée il y a deux semaines, donc qu'ils me suppriment le RSA, mais qu'en fait ils ont reçu la déclaration mais qu'ils prennent leur temps pour prendre en compte mes dates de stage...
- Marcassin qui s'est fait piquer hier son nouveau vélo qu'il avait depuis avant-hier, devant l'école par un petit con de 6e qui a semé cendres et larmes dans l'école primaire pendant ses 5 ans de fréquentation avant d'aller se faire virer du collège... A moi la déclaration aux flics cet aprèm, pour quoi ? pour pas grand chose j'imagine.
Bref, joie administrative, tête en chou-fleur et impression de cocotte-minute mal réglée.
Embûches, embûches, mais qui ne m'ont pas empêcher de mener à bien ma 12 (la 12, cf les patrons japonais, cf l'antre) dans un superbito tissu Alexander Henry... Détail technique, il me semble avoir respecté le patron question longueur, et elle me semble assez courte cette douze... Bon, elle est bien marrante quand même, et puis je rentrerai le ventre (c'est toujours ça de gagné pour le power house et autre concentration d'énergie positive).
Bref, il était temps de la finir, parce que lundi, la 12, marcassin et moi, on part au soleil.
Parce que ma 12 elle va où ? Celles qui ont suivi le savent... à Rio bien sûr !!! A Copacabana, à la playa quoi... Bon, là je viens d'entendre que le Brésil s'est fait éliminer, ce qui contrarie certains de mes fantasmes associant plage-fête-écran géant et hurlements lors des buts, mais j'essaie de garder le moral...
Donc la 12 à Rio, et puis la 12 à...Belo Horizonte, Campo Grande, Corumba, Santa Cruz, Cochabamba, La Paz, Copacabana (2e du nom, hé hé, c'est drôle !), la Isla del Sol, Cuzco, Macchu Picchu, Lima !
La trajectoire est assez aléatoire et s'ajustera au fil de nos envies. On sait juste où on arrive et d'où on repart, et qu'on doit voir quelques personnes génétiquement liées au marcassin à divers endroits du périple. 4000 kms (à vol d'oiseau, et l'oiseau il est quand même fatigué à la fin avec le survol de l'Amazonie et le passage des Andes), d'un océan à l'autre, trois pays et trois fuseaux horaires.Yihaaaaa !
Oui, oui, je sais, y'aura pas tout le temps du soleil et la 12 ne sera pas toujours à l'honneur. Mais je compte bien me payer la honte avec un mini-short en lycra aux couleurs de l'équipe brésilienne feu-championne du monde, puis avec un vieux pull moche en laine qui gratte et un bonnet à oreillettes. D'ailleurs on n'emmène pas de vêtements chauds - ni tellement de vêtements froids non plus ! - l'idée du voyage est d'investir in situ, au gré de la mode locale.
Je sais, on est trop des oufs, on prend des risques démesurés quand on part en voyage marcassin et moi. D'ailleurs dans la même veine, on part avec un vieux tube de dentifrice presque fini, un échantillon de shampooing et pas de serviette de toilette. On part léger. Vu que c'est moi qui porte. Hé, maligne ! On emmène quand même nos duvets pour les nuits dans les bus. Et un appareil photo...
Autant dire qu'on est partis pour un stage de 6 semaines de rigolade intensive. Moi je ricane d'avance. Quant au marcassin, je ne sais pas s'il a bien saisi l'esprit subtil de ce voyage dont le maitre mot est "improvisacao" (avec un tortillon sur le a). A vrai dire, je ne crois pas. Alors que je pousse régulièrement des cris de putois en répétant "on va rire, ah ça, on va rire", il garde son flegme légendaire, me sourit gentiment en me disant "si tu le dis...". Sacré marcassin, il me fait confiance, c'est l'essentiel... Bon, si on survit à ça, on sera amis pour la vie, à la vie à la mort, les doigts de la main et autres mousquetairetés (la mousquetaridad, concept central de l'été 2010 !).
Je ne fais plus de promesses, mais y'a quand même des chances que j'ai plus de temps pour vous donner quelques nouvelles de temps à autres. Ce serait tellement marrant...
Keep the faith et enjoy !